A Dikouenteni, notre village d'accueil, il n'y avait pas de puits.
L'eau souillée par les animaux et les villageois était extraite du marigot si celui-ci n'était pas à sec en milieu de saison sèche. Femmes et jeunes filles la transportaient dans de lourdes bassines placées sur leur tête.
Comment ne pas être ému, voire terrorisé lorsque l'on voit une maman donner, dans une calebasse, de l'eau croupie et stagnante à son très jeune bébé?
Comment accepter qu'en fin de saison sèche, alors que les marigots sont à sec, il n'y a plus d'eau à Dikouenteni?
Comment accepter que des enfants, des femmes et des hommes disparaissent subitement suite à des maux de ventre?
Un puits ! Tous les villageois savaient qu'il serait la solution à leur problème d'eau. Un puits qui leur apporterait une eau potable en toutes saisons.
Sous le faux-fromager qui sert d'arbre à palabres, les villageois ont sensibilisé nos voyageurs et particulièrement une professeur d'un lycée des Yvelines. Elle a décidé de passer à l'action dans son établissement scolaire.
Un projet pluridisciplinaire: "Un puits pour Dikouenteni" a été lancé. Plusieurs classes ont adhéré et des fonds ont été récoltés.
Nous avons tenu à ce que les villageois participent activement au forage et au montage du puits. A' Tibo Timon fournissait l'argent des matériaux et des outils.
Le premier seau fut monté à la surface en août 2014 délivrant une eau fraîche et claire !
Situé près d'habitations, il soulage les femmes et les jeunes filles qui n'ont plus de longues distances à parcourir pour aller au marigot.
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