Le volontourisme est une forme de voyage qui offre aux personnes désireuses de s’engager pour une cause la possibilité de découvrir de nouveaux horizons tout en aidant les communautés locales. Conjuguant à la fois tourisme et engagement bénévole, le terme « volontourisme » reste relativement récent. En effet, celui-ci apparait en 1998, en étant utilisé par le Nevada Tourism Board dans le cadre d’une campagne de sensibilisation locale : l’objectif de son utilisation était d’encourager les résidents locaux à soutenir le développement du tourisme rural local.
Cependant, le volontourisme en lui-même existe depuis les années 1960, avec la naissance de mouvements tels que le Voluntary Service Overseas et le Peace Corps aux États-Unis. Depuis le début des années 2000, le volontourisme a gagné de l’ampleur, jusqu’à devenir une forme de voyage de plus en plus populaire et plébiscitée, notamment chez les jeunes adultes (18-35 ans).
Mais l’engouement populaire pour le volontourisme a également amené son lot de dérives et de démarches plus scrupuleuses.
La succession de catastrophes naturelles de grande ampleur au début des années 2000, tels que le tsunami de décembre 2004 en Asie du Sud-Est ou encore l’ouragan Katrina en 2005, ont exacerbé cette envie de s’engager sur diverses causes sociales. Mais les bonnes intentions ont rapidement été entachées par l’arrivée des réseaux sociaux, mais aussi par la démocratisation des voyages à l’étranger sur la période 2000-2020. Et comme l’explique France Volontaires, l’appétence des citoyens pour le volontariat est bien réelle : et certains l’ont bien compris.
Ainsi, l’industrie touristique a vu fleurir des organismes à but lucratif proposant des séjours de « volontourisme » ou des « voyages humanitaires », permettant d’allier vacances et bénévolat et répondant à une demande grandissante.
Cependant, on constate de nombreux problèmes liés à ces organismes et au volontourisme :
Mais il existe d’autres dérives, plus sombres, également nées de l’émergence du volontourisme.
Au Cambodge par exemple, de multiples orphelinats créés de toutes pièces pour accueillir des volontaires internationaux, cachent en réalité un large système de traite d’enfants. D’après une étude menée par le Groupe de travail interparlementaire sur le trafic d’enfants, environ 80% des enfants présentés comme orphelins dans le monde ne le sont pas.
> Tourisme solidaire : mythe ou engagement réel ?
> Un voyage humanitaire, synonyme d’un voyage solidaire ?
> Un voyage humanitaire : non ! Un voyage solidaire par notre opérateur labellisé Grandir Aventure